Poireaux, en vert et contre tout

PetitPoisRace: avant le round #2

Le camion est chargé d’un petit pois et de plein de bazar, et nous sommes sur la route. 5h pour discuter, anticiper, faire coucou à Romain, écouter de la musique de merde. Autant vous dire qu’on était assez contents d’arriver au circuit Ain Karting. Surtout que Cinthia nous attendait avec le déjeuner. Elle nous attend aussi avec Fina, l’organisatrice en chef de la course. Et on peut dire que l’accueil a été chaleureux ! Cerise sur le gâteau, il fait super beau.

Xavier ne tient pas en place et c’est rapidement qu’il avale ses pâtes et se prépare. Un nouveau circuit c’est quand même une friandise sympa. Et il part rouler. Tranquillement vu que les pneus sont froids. Et là il découvre un bitume doux comme du papier de verre 000. On a l’impression de poser le genou sur un tapis épais. A tel point que les deux pilotes auront la même réaction : vérifier qu’ils n’ont pas perdu leur slider.

Après quelques tours, Xavier doit rentrer, un repose pied se fait la malle. Cinthia règle ça à grand coup de frein filet. Elle ne le sait pas encore mais elle va apprendre à connaitre nos commandes reculées. Et hop, c’est reparti pour une douzaine de tours.

Une mécano rien que pour nous !

Seb fait alors signe à Xavier : il veut rouler aussi, non mais oh ! Sauf que manque de bol, le temps est passé à la pluie. Seb part quand même et enchaine les tours. Avant de s’en coller une juste devant les stands. Rien de grave à part un airbag gonflé et un repose-pied bien limé.

Cinthia pioche alors dans notre caisse de rechange et change ça en trois minutes chrono. Y a pas à dire, elle roxe comme mécano. Pendant ce temps, un autre pilote s’en colle une au même endroit.

Pendant que Seb change sa cartouche d’airbag, Xavier repart. Tranquillement vu que les pneus sont froids. Arrivé au fameux virage, il fait attention… à bien s’en coller une. Oui, une chute alors qu’il n’a pas fini son premier tour.

On apprendra par la suite qu’une dizaine de pilotes ont chuté à cet endroit sur le mouillé. Une analyse de la piste nous montrera qu’il y a des traces de gommes de pneu de kart: une vrai patinoire quand c’est humide.

Encore un repose-pied à changer ! Celui-ci résiste à Cinthia car Xavier, en bon bucheron, a bien tordu la vis. Un tour de paddock nous permet de trouver une disqueuse. On commence le boulot mais ce n’est pas concluant. Heureusement les proprios de la disqueuse viennent nous filer un coup de main (et mettre le bon disque). Ce sont les même qui changeront leurs disques d’embrayage le samedi avant les essais.

Une mécano qui nous en veut un peu mais qui nous aime bien quand même

Par contre on commence à se retrouver limite en repose-pieds. Pas de soucis, Cinthia appelle Pooky qui bosse à Moto Express à la Verpillère (38). Manque de bol ils n’ont pas ça en stock. Par contre ils ont du téflon et des repose-pied de Conti. Ni une, ni deux, ils nous usinent les plus beaux repose-pied pour nous en faire cadeau. On n’en aura pas eu besoin mais un ÉNORME MERCI à eux. On espère que vous avez apprécié le calendrier 😉

Pendant ce temps, la météo a décidé de ne plus être clémente, et ce sont des trombes d’eau qui tombent sur le barnum. Un coup de fil au team manager et nous décidons de ne pas monter les pneus pluie : ils ne vont pas être utiles pendant le week end vu le temps annoncé. On discute un peu avec l’orga, avec nos voisins Franc-Comtois, puis on décide de récupérer le gite.

Là encore une belle surprise nous attend : des proprios adorables, un billard et un gite magnifique, avec un ascenseur steam punk. Autant vous dire qu’on vous recommande cette adresse : Le Grangeon, à Ambérieu en Bugey.

Le reste de la team arrive plus tard, le temps de nous laisser écluser quelques bières et de dérider un Seb ronchon depuis sa chute. Un repas de pâtes et quelques bières plus tard, on file se coucher. Enfin, les pilotes vont se coucher car quand t’es pilote tu dois dormir. L’histoire ne raconte pas à quelle heure les autres se sont endormis.

Par contre, le matin, un petit dej de champion nous attendait, préparé par Axel. Une fois le ventre bien calé, on part pour le circuit avec Michel, où Cinthia nous attend avec des pains au chocolat. On n’est pas des pilotes d’usine mais on peut vous dire que les week ends de course, on est bien bichonnés.

Michel et Cinthia vont s’occuper de l’administratif pendant qu’on décharge le nécessaire et qu’on met les pneus à chauffer. On décide de prendre 3 sessions de 30mn en plus des 30mn d’essai classiques.

On décide de faire 30mn chacun pour se mettre en jambe, Sébastien commençant car il a mal vécu sa chute de la veille. Ses chronos sont variables mais il faut dire que certains pilotes se croient déjà en course.

Puis c’est au tour de Xavier de partir. Les chronos sont eux aussi un peu chaotiques mais ils descendent sous la barre des 1mn06.

Ensuite, on passe au CT. Le contrôle technique. Un presque sans faute. Oui, presque car après la dernière vidange nous avons oublié de refreiner la vis de vidange. Pas le temps de repasser au CT avant notre dernier essai du matin donc on file rouler. Pour cette session, Seb part pour 15mn et puis passe le guidon à Xavier. Ainsi on pourra tester la panneau et voir si on voit bien les infos.

Tout comme les autres sessions, les concurrents morts de faim ne facilitent pas l’enchainement régulier des tours.

Puis c’est la pause bouffe. Pour se mettre en appétit, on fait un tour du circuit à pied pour mieux le comprendre. On voit bien que la trace de gomme est glissante. A noter dans un coin pour la course.

Au moment où notre cher président de la Motardie arrive, la moto a passé le CT avec succès et est en train de voir combien de chevaux elle sort. Le verdict du banc n’est pas très agréable mais explique ce manque de patate face aux autres concurrents : 9 poneys et DEMI. Il va donc falloir compenser le manque de puissance par un pilotage plus agressif, mais on risque d’être limités sur ce circuit assez rapide.

Les bancs de Petits Pois sont rouges

Au début d’après midi, on regarde les gamins rouler et on se dit que dans quelques années ils vont faire mal.

Puis viennent les dernières 30mn de roulage. Comme sur la session précédente, chaque pilote aura 15mn. Xavier s’élance en même temps que quelques gouttes. Au bout de 6 tours, c’est le drame. Enfin, plutôt une perte de l’arrière. Xavier fini dans le bac, et on verra bien pendant le week end le beau sillon fait par la Honda (motoculture style). Afin de ne pas pénaliser son co-équipier, Xavier part au pas de course pour ramener la moto. Il doit y avoir 200m mais on peut vous assurer que 200m sur de l’herbe à pousser un moto avec un casque sur la tête ça épuise. Heureusement un commissaire de piste l’aidera pour les derniers mètres. Un rapide coup de chiffon sur la moto boueuse et Seb peut repartir pour une dizaine de tours.

Le Petit Pois reste vaillant malgré ses blessures de guerre

Puis c’est fini, on ne roulera plus aujourd’hui. On va donc chercher de l’essence, ranger le camion. Bref quelques bricoles. On peut rentrer assez tôt au gîte, et on debrief la journée. En buvant des bières. Et en racontant des conneries. Avec nous se trouve Joris, jeune motard venu nous supporter samedi. On est sûr qu’il a du nous prendre pour des barges. Mais pas tant que ça vu qu’il a passé un bon moment avec nous et que ce fut un plaisir.

Ensuite, soirée mauvaise foi, Honda, bières, vin et bonne bouffe. Manquait qu’un dessert. Puis il va être l’heure de se coucher. C’est pas tout, mais demain on a une course.