Poireaux, en vert et contre tout

Bipfano… kézako ?

Sur piste, pour mesurer ses temps, il y a plusieurs solutions :

  • Utiliser un transpondeur: ça dépend de l’orga qui propose le roulage.
  • Utiliser un ami qui chronométrera vos temps au bord de la piste : il faut trouver un ami (et un chronomètre) et réussir à le persuader de mesurer vos temps toute la journée. Prenez un ami précis au centième de seconde si possible.
  • Utiliser une application sur smartphone se basant sur un signal GPS.
  • Utiliser un Alfano.

alfano

 

Pour ceux qui ne connaissent pas, l’Alfano est un boitier (cher) équipé d’un capteur à installer sur la moto. Le principe est simple : la majorité des circuits en France sont équipés d’une ou plusieurs boucles magnétiques, que le capteur détecte quand la moto passe au dessus. Le boitier (cher) se charge alors de calculer vos temps au tour, et les partiels s’il y a plus d’une boucle. Problème, l’Alfano est… cher (c’est bien il y en a qui suivent :P).

Mais on peut fabriquer un Alfano maison, sur le même principe de fonctionnement et pour un coût réduit (avec un peu de bricolage).

  • Le capteur

On trouve sur le net quelques tutos très bien détaillés sur la fabrication du capteur. Avec Xavier, on a suivi celui-ci. Il faut être équipé d’un petit fer à souder, d’une scie pour découper la plaque à composants et idéalement d’un pistolet à colle. Pour le montage rien de difficile, il faut juste ne pas se planter dans la polarité du condensateur, et surtout manipuler les ILS précautionneusement, ça casse comme un rien ces petites bêtes.

  • Le Palm

Rappelez-vous, avant les smartphones, il y avait ces bidules en noir et blanc, qui permettaient juste de prendre ses rendez-vous. A l’époque, pas de bluetooth ou de 3G donc le Palm devait être relié à un dock pour la connexion au PC. C’est cette fonctionnalité qui est utilisée par le Bipfano : le capteur est relié aux broches dédiées au dock, qui permettent au Palm d’intercepter un signal électrique simple.

“Mais comment c’est possible, Jamy ?”
“Hé bien Fred, figure-toi qu’à l’époque, il existait déjà des applications téléchargeables, les smartphones n’ont rien inventé.

L’appli est téléchargeable ici. Elle est vraiment bien foutue, l’interface est claire, et tous les circuits de France avec des boucles Alfano sont déjà enregistrés, il n’y a plus qu’à choisir !

On trouve facilement des Palm, on a eu les nôtres sur le Bon Coin sans trop chercher à 25 euros l’unité, mais en fouillant les brocantes on doit pouvoir en dénicher à bien moins cher. Les modèles compatibles sont indiqués sur le site de l’application. Attention, pour transférer l’appli à partir d’un PC, il vous faut un PC avec un port série, et avec Windows XP car les versions postérieures ne gèrent pas le transfert avec le Palm… bref, continuez à fouiner dans les brocantes :P. A noter, les Palm sont équipés d’un port infrarouge qui permet de transférer une appli d’un appareil à l’autre.

  • La fixation à la moto

Le tuto de fabrication explique aussi comment fabriquer un support pour le capteur. Il faudra ensuite trouver à le fixer soit sous le sabot, soit à une fixation quelconque sous la moto (sur ma SV j’avais fixé une équerre métallique à la vis qui retient le collecteur). L’important est d’avoir une distance au sol assez faible pour que ça capte, sans frotter dans les virages (on peut aller assez bas sans soucis). Le fil remonte le long du câble, fixé par un ou des rislans, pour arriver au tableau de bord. Pour fixer le Palm, Xavier a fabriqué des supports avec une plaque en alu (recouverte de simili-carbone) à laquelle il a collé une bande Velcro. Le palm vient se scratcher dessus, ça ne bouge pas du tout.

Voilà, il ne reste plus qu’à exploser les chronos. L’appli affiche le meilleur et le dernier tour, mais retient tous les temps et les partiels.

Je me sers de mon Bipfano à chaque sortie piste, le Palm est increvable (il tient sur deux piles standard) et le capteur marche nickel. Si vous avez le matos et n’êtes pas allergique à un peu de bricolage, c’est un bon moyen d’avoir un Alfano “du pauvre” qui fait son boulot.
Pour ceux qui ont deux mains gauches, ou qui ne voient pas l’intérêt de tant de boulot pour si peu, le prochain article du blog pourrait vous intéresser !

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