Poireaux, en vert et contre tout

Miroir, mon beau miroir… dis-moi que je penche bien

“Non, tu te traines, et tu as une position de merde !”

Si on passe du temps à s’admirer sur les écrans du camion de la photographe du Luc entre midi et deux, OK, c’est pour se flatter l’ego. Mais il y aura toujours un collègue qui nous chambrera sur un buste raide comme un piquet, ou sur un angle quelque peu frileux. Et c’est important de regarder ses propres défauts. Il faut confronter l’impression qu’on avait sur la piste avec la froide objectivité de l’appareil photo. Si les collègues prennent deux fois plus d’angle que toi à tel endroit, et bien c’est que ça passe, alors il faut y aller. Si tu ne te sentais pas à l’aise dans les virages, c’est peut-être parce que ton bras intérieur était tellement crispé que ton déhanché ressemble à l’envol d’un albatros bourré.

On peut aussi joindre l’utile à l’agréable et regarder l’évolution de son pilotage. Pour nous ça donne ça, à deux ans d’écart :

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C’était en 2014, sur nos fringantes ZX6R. Le déhanché est là, le genou est sorti. Par contre on est bien trop crispés sur nos appuis, le buste reste trop droit. Alors ça donne quoi deux ans plus tard ?

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Ah voilà du bon angle ! Le genou est (presque) par terre et le buste est déjà mieux placé. Mais il y a toujours de quoi bosser. Seb est encore trop crispé, la tête raide. Xavier pourrait être plus collé à sa machine, quitte à moins pencher. Après, l’exercice a ses limites : ici c’est un virage lent, donc pas forcément représentatif de la meilleure position en virage. Et au final, ce qui prévaut, c’est le chrono. Déhancher et poser le genou c’est bien, mais le but est de passer le plus vite possible, que le style soit académique, gracieux ou complètement à l’arrache.

Et pour finir, puisque vous avez été sages, voici une sélection de photos de la saison écoulée. On vous a dit qu’on aimait s’admirer ?
(Crédits photo : PhotoIllicoPresto – Loïc Rivier – Mika Roux)

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