Poireaux, en vert et contre tout

Changement de pneus

Je ne parle pas du changement de pneu lors d’un stop à la pitlane, mais du changement “de base” qu’on fait au cours de la saison entre deux roulages ou sur sa bécane de route. Au niveau du temps du changement vous verrez qu’on est loin de la pitlane 😛

Ça, c’est si vous êtes bons, très bons.

C’est Xavier qui a décidé d’investir dans du matos de changement de pneus plutôt que de claquer une 30aine d’euros à chaque fois. Il a acheté un kit à un gars qui soude le matos lui même. La partie principale est un support avec un axe vertical qui sert à caler la jante pour bosser efficacement autour du pneu. Il y a en plus une partie mobile sur une potence pour décoller le pneu de la jante.

A partir de là on peut se débrouiller uniquement avec des démonte-pneu et des protège-jante. C’est ce qu’on a fait pour notre premier changement de pneu, sur l’arrière de ma SV. Durée de l’opération : 4 heures (oui oui…). Du coup Xavier a investi dans l'”ouvre-boîte”, un outil qui permet de retirer le rebord du pneu en dehors de la jante, ou de l’y rentrer avec moins d’efforts grâce à la pièce en plastique qui le soulève ou l’enfonce, et au bras de levier. Avec ça et un peu de pratique on fait un arrière plus un avant en une trentaine de minutes, démontage/remontage des roues compris.

Première étape donc, démonter les roues. Et ce n’est pas le plus facile, selon la moto et la façon dont les axes sont fixés. Mais avec les bons outils on s’en sort toujours. Ensuite il faut dégonfler le pneu en retirant l’obus de la valve. Vient l’étape de décollage du pneu, c’est une formalité (surtout pour un bûcheron comme Xavier).

DSC_0197.JPG

Puis on s’attaque au démontage proprement dit. Il faut s’aider de démonte pneus pour engager l’ouvre boite entre le pneu et la jante, on sort la grosse clé dynamo et on tourne… c’est plus ou moins facile selon la dureté de la carcasse. Quand un côté est fait on remonte le pneu pour sortir l’autre côté de la jante de la même façon.

DSC_0201.JPG
DSC_0207.JPG

On prend le pneu neuf et on le badigeonne de graisse à pneus ainsi que la jante (c’est comme en cuisine, faut pas hésiter à mettre plein de gras). Bien faire attention au sens de rotation avant d’engager le pneu. Le premier côté du pneu s’enfonce facilement à la main. Ensuite on se sert de l’ouvre boite pour enfoncer le second flanc. Ensuite vient l’étape la plus sympa (si on a un compresseur), faire claquer le pneu.

DSC_0203.JPG

C’est tout con, on fait arriver l’air dans le pneu et chaque flanc doit claquer contre la jante pour faire le joint. Il n’y a plus qu’à revisser l’obus et à regonfler à la bonne pression. Ah, et il faut remettre la roue, ne pas oublier les entretoises, enfoncer l’axe de façon plus ou moins barbare, penser à remettre les étriers de frein (et ensuite à actionner le levier ou la pédale pour les remettre en pression sinon ça fait tout drôle au premier freinage).

Pour l’équilibrage, il n’est pas indispensable à faire à l’arrière, l’effet de chaîne sera de toute façon plus important que l’éventuel déséquilibre du pneu. A l’avant c’est tout de même conseillé. On place la roue sur un axe qui va lui même pivoter sur des roulements. On regarde si la roue a un balourd prononcé d’un côté et on pose un plomb d’équilibrage sur la jante, à l’opposé. Puis on fait tourner la roue de 90° et on recommence. On n’a jamais eu trop de soucis de ce côté là, jamais plus de deux plombs à poser.

Laisser un commentaire