Après un réveil à l’aube, on nettoie le bungalow et on charge toutes les affaires, puis en route pour le circuit un peu à la bourre par rapport à l’horaire prévu. On quitte le camping dans le brouillard, ce qui nous inquiète un peu pour la suite. Mais quelques kilomètres plus loin le soleil se lève dans un ciel complètement dégagé. Maintenant on connaît le chemin : route défoncée, grosse montée, code à taper au portail, parking immense. Cette fois-ci nous jetons notre dévolu sur la place 28 (oui, après mon numéro, on passe à celui de Xavier). 
On décharge les motos puis on se rend dans la pitlane pour l’inscription du jour : pour cette journée nous roulons avec la FFMC 26/07. Nous nous sommes inscrits dans le groupe des Moyens, ce qui nous fait monter en grade, à nous de mériter cette promotion. Petit clin d’œil involontaire de l’orga: Xavier a le numéro d’inscription 28. Perso, je loupe le coche de deux places et n’ai que le 40.
Au programme de la journée : 4 roulages de 20 minutes et 2 de 30 minutes, de quoi bien se régaler. Dès le début nous nous mettons en tête nos objectifs du jour : faire baisser nos chronos, et bien travailler sur notre position. Je vise de passer sous les deux minutes et Xavier a 1mn50 dans le viseur. L’épaule de Xavier est un peu douloureuse donc il mettra l’accent sur le maintien lors du freinage : l’important est de se tenir avec les jambes pour garder les bras souples et détendus sur les commandes. Grâce aux caméras en vue de derrière, nous décidons de comparer notre progression sur cet aspect.
Nous prenons la première session pour nous remémorer le circuit : la piste est froide, nous aussi, et nous restons en-deçà des chronos de la veille. Je me sens à la fois fatigué et fébrile ce qui n’aide pas à la concentration. La deuxième session sera meilleure mais je n’arrive toujours pas à descendre sous les 2 minutes. Nous ne sommes pas ridicules dans notre groupe, Xavier se trouvant même parfois bouchonné et coupé dans son élan. Il n’arrive pas à trouver les ouvertures lorsqu’il est bloqué derrière un concurrent, euh, un partenaire de jeu de quelques secondes plus lent que lui, et vu la puissance de nos motos, ce n’est pas dans la ligne droite qu’il est le plus facile de doubler. Quant à moi je retrouve mes sensations lors de la troisième session et arrive juste sous les 2 minutes au tour. Objectifs de l’après-midi : 1mn55 pour moi et 1mn47 pour Xavier.
Après un repas à la cantine du circuit nous faisons une petite sieste à l’ombre. 
On profite aussi de ce temps pour regarder les chronos des promosports du week end précédent. On remarque qu’en promo classic, le dernier est en 1mn48… oui, l’objectif de Xavier vient de là 😉
La première session de l’après-midi est comme toutes les premières sessions de l’après-midi… pas terrible, manque de concentration et de pêche, les chronos ne suivent pas. Ensuite vient la session de 30 minutes de l’après-midi. Celle du matin ayant été amputée de 10 minutes, on a vraiment hâte d’en profiter. C’est là que je fais mon meilleur chrono du jour : 1mn56.01… damned, objectif raté de peu. Xavier lui signe un beau 1mn47. Côté technique, nous avons tous les deux corrigé notre position, même s’il reste toujours à améliorer. Côté sensations… Lédenon est peut-être intimidant au début, mais tellement jouissif que les 30 minutes passent toutes seules, entre descentes vertigineuses, poignées en coin dans les montées, genoux qui frottent (à gauche forcément). Ce circuit donne la banane 😀
A ce moment là on est heureux de nos deux jours et on prend notre dernière session comme du bonus, 20 minutes pour se faire encore plaisir. Je n’arrive pas à améliorer mon chrono, mais je me tire la bourre avec une ZX9R, sans arriver à la dépasser toutefois. Encore une chose à travailler. De son côté, Xavier accuse la fatigue de ces deux journées et ne signe qu’un 1mn48. Il tient toute la session mais rend la main sur la fin, il serait dommage de s’en coller une après deux jours sans casse.
Enfin, c’est le moment de partir. On remonte les motos et tout le barda, une petite douche, et nous disons au revoir à Lédenon… ah non il faut croire qu’il tient à ce que nous restions, puisque le code de la porte est planqué dans nos mails, inaccessibles faute de réseau. Enfin une bribe de 3G passe par là et nous permet de sortir. Pendant les 3h de trajets, on se refait ces deux journées riches en émotions.
Xavier profitera d’une pause sur l’autoroute pour coller son autocollant Lédenon sur son tableau de chasse, à la place d’honneur qui lui revient 
Sur nos visages, on peut voir un grand sourire, digne de celui de la moto de Xavier 
Et nous voilà rentrés, des souvenirs plein la tête.
