Poireaux, en vert et contre tout

Être lâche en freinant plus fort : les durites

Vous avez suivi nos tutos, vos plaquettes sont neuves, votre liquide tout frais mais votre freinage ne vous convient pas. Pas de souci, vu qu’à la Poirsouille Endurance Team nous sommes des lâches, on va pouvoir vous filer des pistes pour améliorer votre freinage.

Il faut déjà savoir quel est votre souci : votre moto freine bien au début de votre balade/session sur piste, mais petit à petit le levier vient toucher vos doigts ? Vous manquez de mordant ? Vous devez tirer comme une brute sur le levier pour ralentir ?

Petit rappel, votre système de freinage est composé d’un maitre cylindre qui vient pousser le liquide dans des durites, et ce liquide vient pousser les pistons qui collent les plaquettes sur le disque de frein. C’est bon, on a le plan de notre article ! Mais on va être sioux et commencer par le moins cher. Et surtout faire plusieurs articles courts et limpides plutôt qu’un truc énoooooorme.

A l’origine était le caoutchouc

La durite est donc ce qui contient le liquide de frein et qui va permettre de transmettre la force exercée. Pour une raison purement matérielle (la thune), les constructeurs de moto utilisent souvent du caoutchouc pour leur durites de frein. Même sur les hypersports. Seules les marques européennes ont compris l’intérêt de mettre des durites avia (raaah, mon ex Street Triple R).

Le problème du caoutchouc c’est que c’est souple. Et que ça devient de plus en plus souple avec l’âge. Ce qui fait que quand vous freinez fort, vos durites vont se dilater. Ce qui va faire que vous devrez aller plus loin avec votre levier pour freiner autant. Quitte à ce que le levier de frein touche vos doigts, voire la poignée de gaz. Pour l’avoir déjà vécu, c’est pas super sympa d’arriver (trop) vite et de ne pas pouvoir freiner autant qu’on le voudrait.

Il existe deux solutions pour remédier à cela : passer chez votre concessionnaire préféré et racheter (trop cher) des durites d’origine fabriquées en caoutchouc mêlé à du pigeonnium… Ou sinon, il y a les durites avia.

 

L’avion ça fait lever les yeux

Les durites avia viennent du monde… aéronautique. En effet, lorsque vous êtes à 10 000 pieds, vous n’avez pas envie qu’une durite se dilate au moment d’actionner les volets. Ou pire, à l’atterrissage. Voilà donc l’origine des durites avia(tion).

Leur différence par rapport à une durite standard, c’est qu’elles sont entourées d’un tressage métallique. Ainsi, pas de déformation possible, l’inox (principalement) l’en empêchant. Ce tressage explique aussi qu’on appelle parfois les durites avia, des durites tressées.

Là vous allez me dire que ça coute une blinde. Je vais vous laisser juger. Pour une CBR125, une durite d’origine coûte 75 euros. Nous avons payé la nôtre une cinquantaine d’euros (et elle est verte). Si votre freinage commence à devenir mou au bout de quelques tours de piste, n’hésitez plus : passez à l’avia !

On ne voit pas le tressage, mais quel beau vert !

Chouette, je peux mettre des durites avia sur ma moto avec ABS ?

Oui, c’est possible. Mais une moto avec ABS aura besoin de plus de durites car il y a le boitier ABS au milieu. Vérifiez donc que vous prenez le bon kit.

 

Ça freine mieux alors ?

Alors, là, coupons court à cette idée reçue: NON, NON ET NON les durites avia ne vont pas rendre votre freinage plus mordant ou plus puissant. Elles vont juste le rendre plus constant. Et quand on enchaine les virages, que cela soit sur route ou sur piste, il est bon de savoir qu’en appuyant de telle manière, la moto va ralentir comme prévu.

Malgré toutes ses qualités, une durite avia n’est pas indestructible

Si vous voulez avoir un freinage plus performant, il va falloir regarder du côté du maitre cylindre ou des étriers.

A suivre….

 

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