Poireaux, en vert et contre tout

La Poirsouille Endurance Team dans les bacs !

Ou plutôt comment s’en sortir…

Voilà la situation : vous avez été trop optimiste sur un freinage, ou vous avez pris peur sur une entrée en courbe, et vous êtes en train de faire un beau tout droit. Si vous ne vous sentez pas de tenter le tout pour le tout et de rester en piste, pas de panique, le bac vous tend les bras. Ou plutôt son lit de graviers tellement accueillant.

OK, on garde son sang froid et la moto droite : bras relâchés, ne coupez pas les gaz brusquement et ne plantez pas les freins. Accompagnez les soubresauts de la moto avec vos jambes. Vous êtes resté sur vos roues, bravo, c’est loin d’être évident ! Vous êtes a priori en état de repartir, vous n’avez souffert que dans votre ego et votre moto est intacte. C’est ce qui est arrivé à Seb lors de son roulage du mois dernier au Luc. Plus de peur que de mal, mais… il s’est retrouvé enlisé dans le bac à graviers.

Pas de souci, il enclenche la première, met les gaz, et cale lamentablement. Deuxième essai, pas mieux. Il est si proche de ses collègues qui s’ébrouent joyeusement sur la piste, mais si loin à la fois. Bon, un peu de nerf. Il descend de la moto pour la pousser. Elle ne bouge pas. Un effort supplémentaire, mais toujours rien. Elle a les deux roues bien plantées dans 20 cm de gravier.

Pendant ce temps, la session a été interrompue et le camion vient chercher notre poireau tout penaud. S’il avait pu sortir du bac et rejoindre la piste, il n’aurait pas privé ses collègues de 5-10 minutes de roulage, sur une journée déjà difficile. Djé, son sauveur, sort la moto du bac sans difficulté et Seb peut finir son tour pour reprendre la piste avec les autres.

Alors quelle est cette méthode miracle ? Déjà, ne pas rester sur la moto. Le poids supplémentaire ne fera que l’empêcher de s’extraire des graviers. Ensuite, enclencher la seconde, puis donner du gaz. La roue arrière patinera furieusement mais fera doucement progresser la moto. Et c’est tout, il ne reste à l’infortuné pilote qu’à rejoindre la piste.

Si vous vous êtes sorti de là par vos propres moyens, choisissez un moment où personne n’arrive pleine balle et rentrez en piste. Restez écarté de la traj tant que vous n’avez pas repris de vitesse, pour éviter une collision et surtout pour ne pas semer de graviers tels des peaux de banane sous les roues de vos collègues ! Un conseil : finissez votre tour et sortez de piste, faites le tour de votre moto pour voir si vous n’avez pas perdu une vis ou deux, ou encore si un caillou ne s’est pas logé dans vos étriers de frein. Vous pourrez ensuite reprendre votre session sereinement.

Voilà le bac à graviers n’a plus aucun secret pour vous, vous n’aurez plus qu’à subir les quolibets de vos compagnons de piste. Mais n’en abusez pas, car comme le dit le grand artiste Maitre Pim’s :

“Quand j’me bourre ça m’fout une claque
Tenir ma traj’ ça m’permet d’garder la gnaque
Vaut mieux rester on track
Que s’planter dans le bac”

P.S. : un grand merci à Vince Supra pour l’illustration, ça nous fait très plaisir ! Et qui sait, peut-être qu’on verra pousser des poireaux dans les bacs à graviers de France et de Navarre…

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