Poireaux, en vert et contre tout

Le circuit, ç’Alès des traces…

Ils n’en pouvaient plus ! Ils en avaient des sueurs froides ! Ça démangeait les deux pilotes de partout, surtout du poignet droit (appelé “poignet de gaz” chez les spécialistes). Ça faisait un mois et demi que Xavier et Seb n’avaient pas roulé sur circuit ! Donc autant dire qu’ils attendait avec impatience ces deux jours de roulage sur le circuit d’Alès. Et ils comptaient bien en profiter au maximum ! En plus le samedi, ils allaient retrouver leurs copains de la Tortue Team pour rouler entre amis. Pour une fois, ce ne serait pas eux l’orga.

Bref, deux bonnes journées à tout donner et à se faire plaisir en perspective. Alors gaaaz !

IMG_20160520_070824
Début de journée un peu frisquet sur le paddock

Le vendredi, nos deux amis débarquent tôt au circuit, car ils avaient la chance de loger juste à côté. Ils peuvent donc prendre le temps d’admirer tout leur nouvel équipement. En vrac : des sacs tous neufs pour ranger tout le barda, un chrono Starlane sur Piaf, des protège-paumes pour éviter les ampoules. Et ce n’est pas tout, grâce à iCasque Xavier pouvait essayer ses nouvelles bottes Alpinestars SuperTech et ses gants Knox Handroid. Seb lui aussi avait de nouveaux chaussons et testait les bottes Puma 1000 v4 pour l’Équipement.fr.

Arborant leurs plus beaux t-shirts et leur plus beau sourire, ils vont voir l’orga (Cévennes Moto Piste) pour s’inscrire et prendre un café. Et dès leur arrivée dans le box ils sont accueillis par “C’est eux !”. Merde, ils ont fait une connerie ? Ah non, en fait l’orga les “connaissait” grâce à leurs vidéos. Faut être honnête, ça a fait super plaisir à Seb et Xavier d’être reconnus dès leur apparition. On pourrait presque croire que c’est le début de la gloire. Mais c’est surtout l’occasion de plus facilement discuter, en particulier de course d’endurance et de leur projet. Les pilotes de l’orga seront d’ailleurs très disponibles et tout le long de la journée ils dispenseront leurs conseils et régulièrement un marshall fera la trace aux pilotes de la PET. Qui a parlé de traitement de faveur ?

En parlant de traj, oui, les plus célèbres poireaux des paddocks ont besoin qu’on leur fasse la route ? Ben figure-toi que oui. Le circuit d’Alès est exigeant : si on s’y prend mal c’est difficile de trouver le rythme et du coup de faire un bon chrono. Et se faire plaisir. Car rien n’est plus pénible que de subir un circuit qu’on ne comprend pas, on force, on se fatigue et on ressort frustré de la session.

En mars, Alès avait semblé compliqué aux deux pilotes : il est difficile à prendre en main et peu adapté aux 1000. Il présente des enchainements de courbes sur un circuit large donc des trajectoires pas évidentes à trouver. Ce n’est pas un circuit de bûcheron avec de grosses accélérations ou de gros freinages. Bref c’est l’école du doigté et de la finesse, ce qui, il faut l’avouer, ne sont pas leurs points forts. Mais grâce aux conseils des marshalls et à leur exemple sur piste, les résultats sont là : dès la première session Xavier et Seb font mieux que leurs meilleurs chronos de mars.

Ils veulent faire tomber les chronos, ils sont là pour ça. Malheureusement, il n’y a pas que les chronos qui tombent. Déjà, il y a la chute honteuse de nos deux pilotes : au moment de débéquiller, Xavier a compté un peu vite, Seb a mis du temps a s’installer, et la moto a fini par terre. Heureusement, ça n’a pas laissé de traces. Pas comme sur piste, où la journée a été émaillée de nombreuses chutes. Les 3 sessions de la matinée se sont vues réduites à deux, et il y a quand même eu 3 chutes en 2 sessions. Un record. Mais l’ambiance est restée bonne et Xavier et Seb n’ont rien lâché. Les autres tombent ? Pas grave, ils vont rouler plus vite pour faire autant de tours. L’objectif est simple : passer sous les 1mn30 avant la fin des deux jours. Seb n’est pas loin lors de la deuxième session de l’après midi, avec un 1mn31 qu’il n’arrivera malheureusement pas à réduire. Par contre Xavier passe sous la barre des 1mn30 avec un joli 1mn29 lors de la dernière session. Bon, va falloir revoir les objectifs.

Mais Alès est aussi un circuit qui laisse des traces physiques sur le matos. Les sliders ont bien entendu été réduits, et bien réduits (ah, l’odeur du slider en bois frottant le bitume, quel bonheur). Mais ceux de botte ont aussi bien morflé. Trop d’ailleurs. Même si la piste d’Alès est réputée abrasive, à ce niveau il y a quelque chose qui cloche. La première étape a été de remonter les cales-pieds  repose-pieds des 2 motos. Cela a permis d’atténuer le problème, mais sans le régler complètement. Mais nous y reviendrons.

La fin de journée arrive, et il est déjà temps de remballer. Xavier et Seb sont contents. Ils ont diminué leurs chronos de respectivement 7 et 5 secondes. Puis il y a Tortue Team qui arrive. Ils en profitent pour mettre les motos dans un box, ils rentreront plus léger. Mais ils rentreront plus tard aussi. Ben oui, entre les copains qui débarquent et l’orga qui paye son apéro, les deux amis ont mis du temps à décoller. Eux qui voulaient se coucher tôt, c’est râpé. Mais on s’en fiche, la piste ce n’est pas qu’user du slider, mais c’est aussi l’ambiance, les amis, les discussions avec des inconnus…

Seb et Xavier décident de rentrer directement quand même et de zapper la case resto, parce qu’ils sont crevés et qu’en plus, ils ont appris que le lendemain, ils ne seraient plus en moyen mais en pilotes. Ça tombe bien, ils ont fait monter des Bridgestone V02 tout neufs, ils vont pouvoir envoyer.

 

3 thoughts on “Le circuit, ç’Alès des traces…”

  1. J’ai lu une seconde fois, mais je trouve toujours pas de connerie à dire en dehors de ce que j’ai mis sur twitter : Si vous devez changer l’équipement au bout de 2 tours de chauffe, votre course en août risque d’être plus longue que prévue ! Vous pourrez lancer les “Tongs P.E.T. Racing” au pire…

Laisser un commentaire