Juste une semaine après avoir roulé au Luc, on va reprendre la piste. Et cette fois ci, sur un circuit de grand: Lédenon. Nous y avons posé pour la première fois nos pneus l’an dernier pour deux jours de roulage, et on n’avait qu’une seule hâte: y retourner.
Ce circuit est juste un truc de malade: il fait peur et envie en même temps. Pas de grosse ligne droite et pas non plus de portion plate: des montagnes russes avec des virages en aveugle et en dévers.
Pour la peine, on avait mis des pneus neufs sur nos CBR: des bridg V02.
Départ la veille (ouais, y a quand même presque 3h de route). A8, A7, vent, bref un trajet passionnant. On dormira dans une chambre d’hôte pas mal du tout, avec comme énorme avantage que les motos sont en sécurité.
Réveil tôt, trop tôt même… Quick s’était planté d’une heure. Bon, heureusement que c’était dans le “bon” sens, on a pu se reposer encore un peu. Petit déj, et en route. On reçoit un texto de l’orga qui nous prévient qu’il fait froid et nous donne le code du portail.
Arrivé à Lédenon, on file en direction des boxes. Et oui, on va partager des box avec des gens du forum moto piste. Au final, 12 dans deux box. Et c’était une bonne idée: déjà, on est au pied de la piste (le parking est super loin sinon), et de deux: y avait du vent. Et ça faisait du bien d’avoir un endroit ou s’abriter. Autre point bien sympathique: ça fait de la compagnie et de l’expérience à partager : on échange des anecdotes, on compare nos ressentis et surtout on se donne des astuces pour progresser, en bon esprit motard. Une petite dédicace aux deux compères en combi blanche (ZX6R et Dayto… désolé je n’a pas la mémoire des noms), on s’est vus dans 25-30 ans, en tout cas on espère avoir toujours la même envie, sur la piste et dans les paddocks. En bonus, avoir du monde autour de nous, ça fait aussi de l’aide pour béquiller et débéquiller les motos (encore merci à notre super gestionnaire de béquille 😉 ) Et les couv chauffantes ont eu du boulot: 
L’inscription se fait rapidement, et le café bien chaud nous fait du bien.
Allez, c’est l’heure de se préparer, et de se lancer. Bon, y a du vent, on ne fait pas les malins. Et les chronos s’en ressentent. Par soucis de pudeur, on va les taire, mais on n’a pas eu le temps de faire beaucoup de tours sur la première session.
Quick a du mal à se mettre dans le bain, malgré une moto affûtée, des pneus chauds et un circuit bandant il faut le dire. Comme quoi si le mental ne va pas, le reste ne suit pas. De mon côté ça vient… tout doucement. Je suis encore à deux secondes de mon meilleur temps.
Puis vient la session de 30mn du matin. Pour moi, la meilleure de la journée. En particulier sur les derniers tours où j’ai réussi à accrocher un gars, qui m’a tout simplement permis de signer mon meilleur chrono de la journée, et qui me permet de pulvériser mon record sur ce circuit de 5 secondes: 1mn42.9 (ouais, ça aurait été plus classe de faire 42.8, mais je ne vais pas me plaindre). Et tout ça sans avoir l’impression de forcer et en étant à une galaxie ou deux des limites de ma moto. J’étais juste bien sur la moto, jamais je ne me suis fait peur.
Ce qui est bien avec Lédenon aussi, c’est que le repas est inclus. Bon, ok c’est pas de la grande gastronomie, mais ça cale son homme et ça permet de se poser un peu. On partagera notre repas avec d’autres motards, à, évidement, parler moto. 
14h20, nos motos se réveillent et c’est parti pour la première session de l’après midi. Session des départs en vacances: pas moyen d’avoir un tour clair pour moi. Et malgré la puissance de la CBR, j’ai du mal à doubler. Par contre Quick commence à comprendre comment marche un 1000 et descend (enfin !) ses chronos.
La deuxième session de 30mn… va en durer 12 + 2. Une chute violente pour la moto avec du gravier sur la piste nous immobilise pendant un petit quart d’heure devant les box. Heureusement, même si la moto tirait bien la gueule (c’est pas bien solide un guidon de MT-09 d’ailleurs), le gars n’a rien.
On arrive déjà à la dernière session. On décide de vraiment profiter des pneus slicks et des couvertures chauffantes pour tenter de mettre du rythme dès le premier tour. Bon, c’est pas encore ça, mais j’arrive à faire plusieurs tours en 44-45 en fin de session en suivant un gars. Et paf, quand je suis bien, c’est la fin. Vraiment, 20mn c’est trop court.
Quick lui aussi part plutôt à bloc pour ces derniers tours de la journée. Son gros souci dans cette journée a été de gérer le frein moteur du 1000 et les reprises en sortie de virage. Fini les hurlements du 600 qui monte facilement dans les tours, le doigté est différent ici. Il profite par contre de la stabilité du CBR sur l’angle et des pneus qui collent à la route. Du coup il en profite pour gagner presque deux secondes sur son chrono et signer un 1mn54.9 (ouais, on aime bien faire juste en dessous de la seconde).
Donc, ça y est, on a fait mieux avec nos CBR1000RR qu’avec nos 600. Et sur un circuit qui n’est pas réputé comme étant facile.
Dans les paddocks on croise Denis Bouan (oui, le vrai) qui était là pour un stage perso. Et je sais enfin d’où vient son guidon qui lui a fait gagner tous les DDMT (oui, je suis convaincu que c’est grâce à son guidon)
Bon, la suite n’est pas ce qu’il y a de plus rigolo à raconter, on remballe, et on prend la route avec un petit détour (toujours se méfier des panneaux indicateurs). Mais heureusement, on a partagé un peu de saucisson et quelques mots avec nos copains de box. Et ce qui est sur, c’est qu’à la fin de la journée, on a déjà tous envie d’y retourner.
