Poireaux, en vert et contre tout

Ledenon: le CR (jour 1) par Xavier

Voilà, on est dimanche 7 septembre, il est 15h30 et on est prêt à partir pour Lédenon. Ça fait un petit bout de temps qu’on attendait ces deux jours. Parce que oui, on ne fait pas les choses à moitié, quand on décide d’aller rouler sur l’un des circuits les plus redoutés et adorés de France, on y va pour deux jours, afin de pouvoir profiter un max et progresser. Pour le cote pratique, on a trouvé un bungalow dans un camping à 20mn du circuit. Arrivés au camping, on file faire un plouf dans la piscine avant de prendre un apéro. Repas de pâtes et au dodo tôt, demain c’est le grand jour.

Lundi 8 Septembre

A 6h du matin, il pleut… Mais a 6h45, il ne pleut plus 🙂

L’arrivée au village de Led est surprenante, ça fait vraiment petit village, les routes sont défoncées. La côte pour aller au circuit se négocie en 1ère. Et au détour d’un virage on tombe sur un panneau de 4m par 3 annonçant la coupe de promosport qui avait lieu la veille. Quelques dizaines de mètres plus loin, on arrive a la grille, où il faut rentrer le code. Derrière s’étend un parking monstrueux. On tourne et on jette notre dévolu sur la place 42.

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On descend les motos et on va s’inscrire. Tiens, faut marcher quelques minutes pour aller des parkings au paddock (oui, je sais, je me répète, mais je n’ai pas l’habitude de circuits si grands). On arrive sur la pit lane et avant toute chose on va jeter un œil sur le circuit. Et ce qui est bien avec Lédenon, c’est que depuis la ligne droite, on voit beaucoup du circuit, et on voit bien qu’il est très vallonné.

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Cote météo, ça se maintient et la piste est sèche.

L’orga était assurée par Pistards du Sud (http://www.pistardsdusud.fr/inscription.php)

On passe à leur box, et on s’inscrit rapidement, notre groupe ayant été déterminé par nos chronos de référence. On se retrouve en débutant, ce qui est très bien. L’accueil est chaleureux, le café chaud, et il y a même de quoi manger un peu. S’ensuit un briefing obligatoire. Je l’ai trouvé très bien, rappelant que l’objectif est de se faire plaisir, de bosser aussi mais qu’on n’est pas en compétition, donc évitons les actions dangereuses.

Bon, c’est bien sympa tout ça, mais on est là pour rouler donc on file se préparer et on se rend sur la pitlane. Les moteurs chauffent gentiment, la camera est lancée, et c’est parti. Et c’est la claque. C’est comme se retrouver aux commandes d’une montagne russe sans savoir où on doit aller. Tout est en aveugle. Et malgré les nombreuses vidéos regardées avant, on est surpris par le dénivelé. C’est a la fois génial et un peu flippant. Les chronos reflètent bien ce point d’ailleurs car je signe un 2mn04 et Quick un 2mn15. Et il y a pas à dire, l’avant qui déleste a l’accélération dans la montée des stands, c’est flippant 😉

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Bon malheureusement ça sera le seul roulage pour nous de la matinée ou presque. En effet, une chute lors de la session précédant la nôtre va tout bloquer jusqu’à midi. Une R6 a chuté et a pris feu. Le pauvre gars doit être évacué en hélicoptère (celui ci se posera sur la piste).

On notera que l’orga fait ultra bien son boulot en nous tenant au courant, BikeTT (le chef) venant voir chacun sur le parking pour donner des nouvelles. C’est peut-être pas grand chose mais c’est super agréable d’avoir des infos “à domicile”, ça permet de savoir où on va. Le planning sera aussi remanié pour pénaliser le moins de monde (avec la supression des Super poles, ces sessions de 10mn réservées aux 10 meilleurs de chaque groupe, leur permettant d’avoir des tours clairs pour signer des chronos). Bref, une bonne orga.

Le moral est un peu plombé, mais on repart vaillamment a midi pour 20mn…. ou pas. Car au deuxième tour, un mec se fout au tas. On repartira pour un tour, enfin, on rentre et on sort de suite. Bref, une matinée en demi teinte.

Heureusement, on a encore un jour et demi pour rouler.

On mange a la cantine du circuit, correcte pour une cantine, le déjeuner étant inclus dans le tarif. On va ensuite discuter un peu avec l’orga et ils nous confirment qu’aujourd’hui, on a vraiment pas de bol et que c’est la première fois que l’hélico doit venir.

Un peu avant 14h, une nouvelle averse fait son apparition mais heureusement, elle sera courte et la piste sera vite sèche. Ça tombe bien, on n’a pas de pneus pluie.

Première session de l’après midi : ça y est, on roule. Peu a peu on apprend le tracé, nos trajectoires se font plus sûres, les chronos descendent (un peu), et Quick passe a 2mn07 et moi je frôle la barre des 2mn avec un 2mn00.07. On essaie aussi de bosser notre position sur la moto, sur plusieurs axes qu’on a retenus du stage DDRS : lors du déhanché, bien sortir le buste ; se mettre en position pour le virage qui arrive avant de freiner ; et autant que possible se tenir avec les jambes pour garder les bras souples sur le guidon.

La deuxième session de l’après midi est marque “End” sur le planning. End, pour endurance. Il va falloir tenir 30mn et c’est notre objectif. On a tendance a caler notre rythme sur les sessions de 20mn mais le jour ou on fera de l’endurance, on ne pourra pas changer de pilote tout le temps. Et ben figurez-vous qu’on ne voit pas passer les 30mn. Lédenon est un circuit tellement grisant qu’on enchaîne les tours avec plaisir, repoussant a chaque fois les limites. De plus, le groupe étant hétérogène, on se fait pourrir mais on a aussi la possibilité de doubler quelques traînards, et ça permet de travailler (un peu) le dépassement, en gardant a l’esprit que celui ci doit être le plus propre possible (pas comme un gars en HyperMotard qui avait une fâcheuse tendance a faire l’intérieur en coupant les trajs).

Le circuit est maintenant bien assimilé, on va pouvoir améliorer nos chronos pendant la dernière session. Surtout qu’il y a un pari en jeu : celui qui aura la moins bonne progression de chrono entre le début d’après midi et le soir devra payer l’apéro. On donne tout et on se fait bien plaisir. Quick signe alors un 2mn00.07 et moi un 1mn52. Cool, je me fais payer l’apéro ce soir 🙂

Ces chronos vont nous servir de base pour demain et on se fixe nos objectifs : Quick doit passer sous les 2mn et moi sous les 1mn50.

Bon, c’est pas tout mais faut rentrer au camping. On charge les motos et on passe prendre de l’essence. C’est là qu’arrive la seule casse du week end: ma clef de moto se tord dans le bouchon d’essence et une tentative de redressage lui sera fatale. Un peu embêtant mais rien de grave, j’ai le double.

Sur le retour on se prend une grosse averse, et le ciel est bien noir. On se console devant un apéro en se disant qu’il vaut mieux qu’il pleuve ce soir que demain. Puis très vite on oublie la pluie et on parle de la journée, de ce circuit mythique où on a enfin posé les roues. On visionne les vidéos prises de derrière lors des roulages, afin de voir notre position sur la moto. Hé ben il y a du boulot, ça nous fait (encore) un truc sur lequel s’améliorer 😉

On finit la soirée en buvant un bon petit rhum, un Diplomatico (et oui, on peut trouver de l’excellent rhum dans les restos de camping). Et cerise sur le gâteau, le resto nous offre un petit shot flambé histoire de bien finir la soirée. Autant vous dire qu’on n’a pas fait long feu 😉

Vous retrouverez nos deux héros dans un prochain post: Lédenon: le CR (jour 2)

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