Poireaux, en vert et contre tout

Les panneauteurs : ceux qui savent

Comme nous le disions la semaine dernière, le Team Manager est celui qui prend les décisions, entre autres les informations à fournir aux pilotes. Mais s’il peut leur parler pendant leurs phases de repos, ce n’est pas la même chose lorsqu’ils sont en train de limer le bitume. C’est là qu’interviennent les femmes et les hommes avec leur panneau.

Des femmes et hommes de l’ombre ? Non, au contraire, ils doivent être le plus visibles possible

Un panneau pour les informer tous

Le panneau box : préparatifs dans les stands et moment de répit pour les panneauteurs

Si vous êtes adeptes du MotoGP et des courses d’endurance, vous avez souvent vu des gars brandir des panneaux avec des symboles plus ou moins compréhensibles. Figurez-vous qu’on a le même genre de truc. La grosse différence est que nous avons décidé de le faire nous-mêmes. (Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre tuto : ici) . La principale raison est évidement économique. La deuxième est d’avoir un panneau adapté à nos besoins. En effet, on peut avoir les symboles ou les informations que l’on veut voir en course. Pour le moment, rien de bien original, de quoi donner le temps, la position, l’écart avec un concurrent ou – l’info la plus importante – le panneau indiquant le retour au box. Nous avons tout ce qu’il faut pour communiquer entre le stand et la piste. Et c’est l’outil principal des panneauteuses et panneauteurs.

 

 

Tu le vois mon panneau bordel ?

Un chrono, des fiches numéros, un panneau, pour bosser comme des pros

Si vous n’avez jamais panneauté une course en 25 Power, vous vous dites qu’agiter un panneau de temps en temps, voire chaque tour ce n’est pas bien compliqué. Sauf que les tours font moins d’une minute. Vous retirez à cela le temps de passage du pilote, c’est-à-dire une dizaine de secondes, et vous comprendrez que ce n’est pas un poste de tout repos. Il faut pendant ce laps de temps récupérer l’info à afficher de la part du Team Manager, retirer l’ancienne info et afficher la nouvelle, pour ensuite tenir de nouveau à bout de bras le panneau. Tout ça pendant plus de 200 tours (par exemple, 242 tours à la dernière course).

S’ils ont de la chance, il fait beau. Ce qui va leur permettre de bien crever de chaud au soleil. Et dans le cas contraire, ils vont se peler les miches dans le vent et la pluie.

On peut rajouter à cela la pression, car ils sont aux premières loges pour tout voir. Et si le circuit a une partie qu’ils ne peuvent pas voir, ils comptent les secondes jusqu’à ce que le pilote réapparaisse, angoissant s’il a quelques secondes de retard, souvent synonymes de chute.

 

Pour couronner le tout, il arrive qu’un(e) pilote oublie de regarder le panneau. Une fois, deux fois, voire beaucoup de fois. Ce n’est pas grave lorsque c’est une information de base, mais lorsqu’on doit afficher le panneau box 5 ou 6 fois d’affilée alors que normalement 3 fois suffisent, la pression monte. Derrière, cela veut dire qu’on risque de se prendre une pénalité pour relais trop long. On se retrouve donc avec des panneauteurs et des panneauteuses en train de sauter pour rendre l’information visible.

Le panneau : symbole du lien qui unit l’équipe

C’est un rôle ultra important pour nous les pilotes. Cela nous permet de savoir notre rythme, d’avoir des infos et de savoir qu’on veille sur nous. Pas besoin de se prendre la tête, de voir si on doit sortir ou pas. On va donc remercier tous ceux qui ont tenu ce rôle pour nous depuis le début. Pour éviter d’en oublier un car il y en a eu beaucoup, on va faire un merci global individuel.