Poireaux, en vert et contre tout

Winter Test

La semaine dernière, nous avons fait nos tests hivernaux. Vu qu’on n’est pas des pilotes de moto GP, pas de destination exotique pour nous, juste le circuit de Kart d’Alès.

On pourrait en rentrer le double sans forcer

Ce fut pour nous l’occasion de tester le camion. Ce qui est top, c’est que tout rentre et rien ne bouge. Par contre l’isolation phonique n’est pas au top, mais vu qu’il y a un lecteur CD et que je chante très fort sur des albums de ma jeunesse (ah, les Sales Majestés), ce n’est pas plus dérangeant que ça.

Au petit matin, direction le circuit. Les thermomètres des motos affichent un beau 0.0 degré. Oui, on va se cailler les miches et le bitume risque de ne pas être chaud. Alors prudence.

On fait chauffer les motos (mais pas les pneus), on s’habille et on se prépare à partir.

On tremble de froiiid

Je ne sais pas si vous connaissez cette coutume, mais quand un pistard a une nouvelle combi, il doit se trainer par terre pour la baptiser et ainsi éviter les chutes pendant la saison. Seb a décidé de faire pareil. Mais avec la Super Carotte toute belle que j’avais repeint avec amour et plein de vernis. Au premier virage. Oui. Le premier virage de la saison. Alors, je ne peux trop rien dire vu que j’avais déjà fait la même. Puis la moto n’a pas grand chose. Bon, ok, j’avais un peu les boules. Mais il fallait bien une première fois.

Romain arrive à ce moment là, il va d’office nous mettre les couv’ chauffantes et on est partis pour une séance de changement de repose pied (il va falloir en racheter d’ailleurs).

Allez, on est là pour rouler. Seb reprend la Super Carotte, histoire de boucler un tour avec 😀 Et ça se passe bien. On roule tranquillement, on prend nos marques sur le bitume qui reste frais, et le soleil fait une petite apparition. Et même si on est lent, ça fait du bien de se dérouiller. Surtout que nous avons la piste pour nous, alors on peut se faire une petite session, aller dégeler les doigts sur le chauffage, et y retourner. Cela nous permet de tester tous les deux la super carotte et de profiter des coupures que nous offre le petit pois en ligne droite (genre comme s’il n’y avait plus d’essence).

L’essence de cette journée : la froidure et la lumière. Mais surtout la froidure.

Le repas se fera au soleil, avec la compagnie de Black Widow, un pote qui fait commissaire de piste au circuit d’Alès. Il devait surveiller des voitures ce jour là le pauvre.

Au début d’après midi, débarquent un fiston et son père, que nous avions déjà vu sur ce circuit. Le Père Noël a été généreux et a apporté au gamin une Ohvale. On va pouvoir rouler tous les trois. Surtout que le bitume est enfin tiède. En route pour la baston.

On a fait deux sessions de 25mn à se tirer la bourre, Seb sur la Super Carotte, le gamin sur sa Ohvale et moi sur le petit pois. Et qu’est ce que c’était bon. Je devais composer avec le manque de puissance et les coupures, mais j’arrivais à les rattraper dans la partie technique. Seb faisait tout pour ne pas se faire doubler par le gamin. Faut dire qu’une bécane de 14cv qui fait 66kg à sec, avec 2,5 litre d’essence maxi et un minot qui doit peser 30kg, ça fait un sacré rapport poids puissance. C’est simple, quand il passait un rapport dans la ligne droite, ça faisait comme dans l’intro de Torque (super nanar avec des motos trop bien) :

Pour la deuxième partie de l’après midi, c’est moi qui ai récupéré la Super Carotte. Et c’est l’occasion de vous raconter les effets qu’ont eues nos modifs. On pourrait les résumer en deux mots : deux secondes. C’est la différence de chrono que j’ai eu entre ma dernière session avec le petit pois et le deuxième tour avec la super carotte.

C’est fou comme 41CC de plus dans un moteur change tout. Ce n’est pas tant sur la puissance que la différence se fait, mais sur le couple. Les 0,3m.kg en plus font que l’on passe d’un vélo à une moto. Car notre Super Légume a maintenant du frein moteur, on peut (presque) bloquer la roue au rétrogradage. Et en sortie de courbe, fini les longues secondes où les concurrents partent au loin. J’ai même réussi à pourrir Seb en ligne droite, malgré mon net désavantage en terme de rapport poids-puissance. On peut rajouter à ça que le changement de plaquettes et la purge du liquide de frein ont fait du bien et qu’il est maintenant possible de (légèrement) délester l’arrière sur un freinage, si on se donne la peine de tirer fort sur le levier.

Mais le soleil se cache, la température chute, et on se dit qu’il va être l’heure de remballer. Ça tombe bien, la fatigue commence à se faire sentir. Alors on range tout dans le camion, on fait des gros bisous à Romain qui adooooore notre camion, et c’est parti pour un retour à la maison. Enfin, c’est surtout parti pour une saison 2018 qui s’annonce très très bonne.

A suivre….