Poireaux, en vert et contre tout

Nouvelle année, pas nouvelles motos

Nos CBR125 ne sont dans le garage que depuis un an mais on s’est déjà bien attaché à ces petits légumes. On n’a pas prévu de les changer, alors on les bichonne et on passe des heures à travailler dessus.

En 2017, un premier passage au banc nous avait annoncé une puissance folle de 9 chevaux ET DEMI sur le petit pois. Un truc de malade. Et qui expliquait pourquoi on se faisait déposer par tout le monde en ligne droite. OK, on est des poireaux, mais quand on a 4 ou 5 chevaux de moins que les potes, ça se sent. Donc on avait changé le bruyancieux Ixil et la ligne d’origine par une ligne complète gros diamètre BlackWidow. Et un Power Commander. Après un petit détour chez Sébastien Gimbert, le petit pois sort 12,5cv à la roue. Pas mal. On a senti la différence sur les autres courses.

Mais à Alès, on a senti aussi qu’il y avait encore quelques poneys d’écart. Alors on a réfléchi sur ce qu’on pouvait faire pour 2018 : gagner des watts !

La solution la plus évidente est de monter en cylindrée. Passer une CBR en 150. Vu que le petit pois était déjà réglé aux petits oignons et qu’elle a déjà 20 000 km de route et une saison, on a décidé d’inverser les rôles. Le petit pois va donc servir de mulet et de donneuse d’organes en course.

de la Carotte à la SuperCarotte

Ce sera donc l’autre moto, qui n’a que 6 000km qui va évoluer tel un Pokémon. Carotte devient SuperCarotte. au programme, monter un cylindre et une culasse Malossi de 166cc. On passe un coup de fil à 25 Power Racing pour des conseils, et quelque temps plus tard, on a un joli paquet avec dedans :

  • un kit pour passer en 166
  • une pochette de joints
  • un Power Commander
  • un filtre à air
  • une bobine racing
  • et d’autres bricoles dont on parlera plus tard.

 

On ne va pas détailler ici le changement de haut moteur, mais ce fut une belle aventure. Et on a été ému quand elle a enfin tourné, surtout que sa ligne BlackWidow a une sonorité plus flatteuse que celle d’origine. Une fois prête, nous avons pris le camion et direction Race Experience Shop (le magasin de Seb Gimbert) où Clément a bossé sur la moto pour qu’elle ne cale pas et surtout qu’elle accélère. La courbe d’origine était sous forme de montagnes russes, la moto s’étouffant faute d’essence. A l’arrivée, près de 14 poneys enragés, et une courbe de couple de plus d’un mètre kilo, quasiment 1,2 ! J’en entends qui rigolent au fond, mais pour une 125 ça commence à causer. Le Petit Pois peinait à atteindre le mètre kilo.

En bleu, la courbe de la Super Carotte en 166 cc ; en rouge celle du Petit Pois

Pour encaisser ce surplus de puissance, on a monté un embrayage racing. L’occasion de fabriquer ses propres outils !

On a donc un moteur au top, on a pu se concentrer sur le reste, et surtout sur le poids. Oui, j’aurais pu perdre quelques kilos mais il est tellement plus simple de sortir la disqueuse et de couper ce qui ne sert à rien. Il faut juste penser à souder des renforts pour que la boucle arrière ne plie pas. On a aussi opté pour une batterie lithium, afin de diminuer le poids embarqué.

Pour gagner encore un peu de poids, exit la tête de fourche. Place à la plaque phare. Et ça fait aussi moins de soucis de casse et surtout moins de soucis de chauffe comme nous avions eu à Alès.

Le faisceau électrique a été sorti de la moto, et s’est retrouvé allégé de quelques mètres de fils. Qui a besoin de clignotants sur piste !

Le gros compteur d’origine se voit remplacé par un petit compte tour et thermomètre. Juste les infos dont on a besoin. Oui, rien à faire de la vitesse. On peut ainsi caser le chronomètre sur le té supérieur de la moto.

Niveau protection, les patins faits maison à l’avant se voient secondés par les mêmes à l’arrière.

Puis vient le moment de la déco. Je ne sais pas pour les autres pistards, mais pour nous c’est important une belle déco. Même si on sait qu’elle ne va rester belle que peu de temps. Il a fallu poncer, et encore poncer. Puis masquer, peindre, remasquer, repeindre, poncer (oui, des fois y a des loupés) puis recommencer tout le cycle.

Je ponce donc je suis

Et vernir, avec un beau vernis bi-composant. Une fois le vernis sec, on remonte les polys sur la moto. Évidemment, il faut encore les adapter un peu, genre remonter l’arrière pour avoir un look plus racing. Puis vient le moment de la pose des autocollants. La touche finale pour que les motos soient les nôtres. On essaye de ne pas se planter, de faire des trucs parallèles. Et au final, on a des étoiles dans les yeux une fois la moto prête.

Sans plus attendre, quelques photos