Poireaux, en vert et contre tout

Cheval mécanique sauvage

C’est une histoire qui comme souvent part de pas grand chose. Une envie de retaper une moto. Cela faisait un petit bout de temps que ça trottait dans ma tête.Mais je l’avais toujours remis à plus tard : pas le temps, d’autres priorités. Bref, toutes les bonnes excuses pour ne rien faire. Puis le cousin a commencé à en parler aussi. On a commencé à s’envoyer des liens d’annonces de motos. Les critères étaient simples : deux roues, un espoir de la faire rouler un jour et pas trop cher. Ah, et puis un modèle pour faire le con. Le cousin voulait pouvoir aller dans les chemins, j’avais envie d’un supermot. On a donc affiné nos recherches sur les trails du siècle dernier.

On est allé voir une bécane dans le coin. On a essayé de marchander mais c’est pas passé. Et le prix demandé était trop élevé pour l’état.

Donc on a continué nos recherches et on a vu une annonce pour une XT de 1988 à Alès. Cela tombait bien, je devais y aller pour la finale du championnat de France 25 power.

Je vais voir la bête accompagné de Seb et de Rodolphe, ce dernier nous apportant un regard extérieur.

La moto ne démarre pas mais craque un coup. C’est bon signe. Après discussion, on repart avec la moto au prix demandé. Sauf qu’en plus on a une deuxième XT pour pièces. Il a fallu ruser un peu et surtout demander à un copain de venir avec une remorque pour pouvoir ramener les deux CBR125 et les deux XT. Mais ça y est, une nouvelle aventure et un vieux rêve pouvaient commencer.

Présentons donc un peu cette fameuse XT. C’est un modèle de 1988, qui a su marier toutes les couleurs des années 80 en une seule moto: vert, violet, une touche de rouge, de jaune et d’orange. Bref, du bon goût sur deux roues. En 21 pouces les roues, bien entendu.

Il y a du boulot dessus: joints spy, faisceau électrique, poignées de guidon… et surtout redémarrer la bête. Car si elle était si peu chère c’est bien parce qu’elle ne démarrait pas. Cela va être mon premier défi, et j’espère bien en venir à bout !

Une fois qu’elle sera roulante, je compte bien l’adapter un peu pour en faire un vieux rêve: un jouet pour sale gosse. Alors oui, j’aurai très bien pu prendre un supermot recent. Ou même un supermot roulant, mais ce qui compte, c’est pas la destination, c’est le chemin.