Poireaux, en vert et contre tout

Une poignée de chevaux en plus

Ce mercredi, on a commencé la saison. Alors oui, on pourrait dire qu’on a déjà commencé la saison vu qu’on a fait deux roulages et une course. Sauf que là c’était la saison en 1000. Car même si on ne fait pas de course en 1000, ça ne va pas nous empêcher de rouler avec les grosses CBR et de se faire plaisir. On a prévu de rouler lundi prochain à Lédenon, avec Romain comme coach, on se devait de se dégourdir les pneus avant ça. Et ça tombait bien, il y avait un roulage Tortue Team. Et en plus un roulage avec 7 sessions dont 2 de 25mn.

On devait être bien excités par la perspective de rouler avec 178cv car on a réussi à arriver plus tôt que d’habitude, on a pu avoir une place de choix dans les paddocks. Après, beaucoup de classique : déchargement des motos, installation, café, briefing.

La moto de Xavier fait un peu la tête et refuse de démarrer, mais à force de cajoleries, elle nous fait entendre sa voix et c’est parti pour la première session.

Et là, c’est la claque. Les trois derniers roulages qu’on a faits ici étaient en 125, avec 13cv sous les fesses. Les 1000 sont 13 fois plus puissantes. On n’irait pas jusqu’à dire que les premières accélérations font peur, mais pour sûr elles surprennent : rendez vous compte, on n’a même pas le temps de regarder les fleurs sur le bord de la piste qu’on est déjà au virage suivant. Alors on chope le frein, sauf que ça freine pour de vrai. Les premières sessions ont vu quelques acrobaties, que ce soit de la part de Sébastien ou de Xavier, en particulier à l’AGS, ou on a vu des arrières gigoter voire se soulever.

Ça ne nous a pas empêchés de faire un génocide de moucherons

Les trajs sont aussi moins précises, Xavier remportant la palme dans deux virages : une épingle ou il rentre trop et finit sur les vibreurs internes, et l’AGS ou là il sort trop fort, des fois sur les vibreurs et même une fois au delà des vibreurs.

Pendant la pause déjeuner, on part faire le tour du circuit à pied. Non, pas seulement pour le plaisir mais aussi pour chercher le capteur GPS que Seb a perdu lors de la deuxième session. On ne le retrouvera pas mais faire un tour de circuit à pieds est vraiment une chose très intéressante, ça permet de bien se rendre compte des distances. On en profitera pour se placer là où on était pour le départ de la course de début Mars, et on se rend bien compte que la 10ème ligne, ça fait loin du feu rouge.

Au loin brillait un feu rouge…

Les chronos ? euh… comment dire… Ah c’est sûr on est vachement plus rapides qu’en 125. Mais à une poignée de secondes de nos meilleurs chronos. Mais ça revient, petit à petit. Et surtout, le plaisir est là. Pour une fois, Seb et Xavier roulent dans les mêmes chronos, et se dépassent, se tirent la bourre. Ça motive aussi car il ne faut pas que l’autre passe devant. Ou s’il est passé devant et qu’il a pu prendre le large, il faut cravacher pour le rattraper. Et c’est d’ailleurs comme ça qu’on signe notre meilleur chrono, tous les deux en 1mn13.3. Et oui, même sur les chronos moyens on reste une équipe.

Avant la dernière session, Djé nous fait gentiment remarquer qu’on se traine, selon lui la conséquence du roulage en 125. Alors Xavier décide de se sortir les doigts pour la dernière session. Sébastien, qui a réussi à le suivre toute la journée, n’y arrive plus, la fatigue ayant fait son apparition. Xavier prend donc le large, et les chronos descendent gentiment, sauf qu’à un moment, sur un bon tour, il entend un clong clong clong dans la moto. Il finit son tour et sort. Les copains de l’orga jettent une oreille et confirment : ce n’est pas un bruit très agréable. La session se finit, et nous avions le droit de nous incruster dans la session suivante vu le faible nombre de participants. Seb passe la main et sa moto à Xavier qui s’élance. Mais le cœur n’y est pas et changer de moto comme ça est un peu perturbant. Après seulement quelques tours, il décide de sortir.

Sébastien en a profité pour montrer la moto à Patrice, ex-possesseur d’une CBR1000RR, et actuel pilote pour, entre autres, les 24h de Barcelone et le Bol d’Or classique. Et plus important: mécano de profession. Le verdict est rapide et cohérent : pignon de 3. On entend bien le bruit quand on est en 3 mais moins sur les autres rapports. Accessoirement c’est un problème très courant sur ces motos. La bonne blague c’est que pour accéder à la boite il faut ouvrir le moteur. Oui oui, ouvrir le moteur en deux. Donc beaucoup d’heures boulot pour un mec compétent. Et nous ne sommes pas compétents à ce point. L’autre solution est de changer complètement le moteur par un d’occasion. Sauf qu’un moteur ce n’est pas donné non plus.

On est passé donc en mode réflexion intense, voir ce qu’on allait faire. Faut qu’on fasse faire un devis, qu’on fasse les comptes.

Par contre, bonne nouvelle, on avait prévu de ne pas rouler dans la même catégorie lundi à Lédenon et ça ne pose pas de souci à l’orga qu’on roule sur la même moto. Et autre bonne nouvelle : plus besoin de trouver une solution pour le chrono de Seb (celui qu’il a perdu), on pourra utiliser celui de Xavier. Oui on regarde surtout les côtés positifs, et on avance, on veut profiter de notre journée de lundi !

 

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