Ouais, à la Poirsouille Endurance Team (la PET, avec un T qui se prononce, hein), notre vice, c’est de péter les vis.

On ne sait pas trop ce qu’on a avec ces fichus vis, écrous et axe mais depuis qu’on a commencé l’entraînement endurance, on a un joli palmarès.

Tout a commencé par une vis de bride de fourche, brisée en deux. Mais pas de soucis, ce n’était pas la première fois que ça nous arrivait. On a pu donc facilement l’extraire à base de perceuse et tournevis.

Mais là on a fait un combo. La semaine dernière, on a littéralement éclaté le pas de vis de l’écrou d’axe de roue arrière. L’utilisation de la clef à choc doit se faire avec doigté. Bon, ce n’était pas trop grave, on avait 10 jours pour en commander un. On a été prudent, on en a pris deux.

Puis dimanche dernier, on a refait un entraînement endurance. Alors attention, on fait ça proprement, en particulier, on utilise une clef dynamométrique pour fixer les axes. Sauf qu’on ne sait pas trop pourquoi, l’axe de roue arrière a décidé de faire grève. Le filetage a sauté sur une partie. Alors soit c’est le souci de la semaine précédente qui avait déjà un peu abîmé le filetage, soit les multiples serrages/desserrages avaient fait chauffer l’axe et donc l’avaient dilaté, soit une merdouille est venue se glisser dans le filetage, mais au final, on s’est retrouvé avec un axe trop serré, et impossible à dévisser. Même avec toute la force de nos bûcherons, l’axe tournait et entamait le système de tendeur de chaîne. Bon, on a essayé de se servir de notre cerveau et de nos muscles. Malheureusement, nos séances de muscu ne nous ont pas permis de bloquer l’axe pour libérer l’écrou.

On a alors regardé l’écrou, et on a lui a dit:

-Tu veux faire le malin ? T’as pas envie de bouger de là ?

Il nous a regardé droit dans les yeux et a osé nous sortir:

-Essaye de me faire bouger si tu peux

OK, il nous mettait au défi. Sauf que c’est mal nous connaître de penser qu’on allait lâcher le morceau facilement. On en faisait une affaire personnelle. Xavier a donc dégainé son dremel avec une lame métal toute neuve. On sentait que le boulon commençait a avoir des doutes, mais il continuait a faire le fier. Xavier a donc commencé le carnage. Petit à petit, l’écrou subissait un régime express. Les étincelles voletaient dans le ciel, le métal en fusion glissait sur le sol (comment ça on en rajoute ?). Mais Xavier ne lâchait rien. De temps en temps, on faisait une petite pause, pour laisser à l’écrou un moyen de lâcher l’affaire dignement. Mais il résistait. Alors on retirait encore de la matière. Jusqu’au moment où Xavier a empoigné la croix, sa meilleure douille de 32, et a fait bouger cet écrou. Et là, on était content de faire des séances de muscu car, même s’il a résisté jusqu’au dernier moment, il a finalement lâché.

Bon, maintenant que l’axe était libre, on pouvait constater les dégâts, et voir qu’il s’était associé avec l’écrou pour nous empoisonner la vie. Pour l’écrou, pas de souci, on en a un d’avance, mais pour l’axe, c’est plus compliqué. On a fait marcher les réseaux sociaux et nos contacts et, heureusement, on a trouvé un axe de dépannage pour mercredi (Merci Norman). On va même s’en faire livrer un sur le circuit le jour du roulage (merci Mika et Steph).

Bref, une galère de plus. Mais bon, il parait qu’on apprend de ses erreurs. Là c’est sûr qu’on va en connaître un rayon sur les vis et écrous.