Poireaux, en vert et contre tout

God Bless America… or not

Derrière ce titre tapageur se cache une question que nous nous sommes posée: endurance à l’américaine ou à la française ?

Pour une endurance à l’américaine, chaque pilote a sa moto, ce qui dans le cas d’une course courte comme celle que nous visons (4 heures) facilite la logistique: chaque moto va rouler deux heures et donc il n’y aura pas besoin de changer les pneus pendant un relais, ni même de faire le plein le plus vite possible. En contre partie, l’équipage a un tour de pénalité, soit environ 1mn30/1mn40 à Lédenon.

Pour une endurance à la française, on se rapproche plus d’une course classique, où les pilotes partagent la même moto.

On s’est posé la question sérieusement car les deux ont leur avantages et leurs inconvénients. Avec deux motos, les puristes diront que les pilotes ne font pas la course ensemble mais presque côte à côte car en fait, il n’y a que le transpondeur en commun. Il faut préparer deux motos (poly, pièces, etc…) et il faut avoir au moins deux trains de jantes en plus pour les pneus pluie. Cela coûte donc plus cher en préparation/achat de pièces. Le gros avantage c’est qu’on a deux motos, donc en cas de souci mécanique ou de petite chute, on saute sur l’autre moto et c’est reparti. C’est une méthode qui marche bien lorsque les deux personnes se connaissent peu ou ne sont pas prêtes à prendre le risque de prêter leur moto à un autre. En effet, en cas de chute, le pilote qui a chuté prend en compte les réparations de sa moto.

Pour la course à la française, le gros souci est le changement de pneus qui va intervenir au milieu de la course, et le ravitaillement qui doit se faire rapidement. C’est souvent la clef dans les grandes courses d’endurance, où les mécanos sont capables de changer les deux pneus, faire le plein en quelques dizaines de secondes. D’un autre côté, ça permet d’économiser des sous car vu qu’on a déjà deux motos presque identiques, on a toutes les pièces de rechange possible. Voire mieux, on peut prendre les meilleures pièces des deux motos pour faire la meilleure moto possible. Il n’est aussi pas nécessaire d’acheter deux polys, un seul suffit. Faut juste mettre au clair dès le départ, car une des deux motos va être choisie, et donc va plus “souffrir”, voire pire s’il y a chute. Il y a aussi le problème des réglages qui peuvent être différents entre les deux pilotes, surtout avec un poids plume et un poids… moins plume 😉

Pour ce qui est du temps qu’on perdrait sur un changement de pneu arrière, on s’est dit que le plus simple était d’essayer: premier essai en 1mn50, deuxième en 1mn30. Dans les deux cas, on a un peu galéré à certains moments. Pour nous il est possible d’arriver à le faire en 1mn, avec un peu d’entrainement.

Un relais avec changement de pneu ne devrait donc pas nous pénaliser. Et pour les autres relais (a priori deux) où il n’y aura qu’à faire le plein ? On a notre super bidon avec des vannes Zenith, qui permet de faire le plein en quelques secondes, ce qui ne devrait pas prendre plus de temps que rentrer une moto dans le box et changer le transpondeur.

Pour les réglages, on se dit que nous ne sommes pas assez fin pilotes pour que cela soit handicapant, et on se dit aussi que c’est l’occasion de trouver un compromis, d’échanger nos ressentis sur telle ou telle modification de suspensions… bref, de communiquer 🙂

Arrivé ici, vous devriez avoir une idée de comment on veut rouler pour cette course: à la française. On a décidé de vivre cette endurance à fond et de faire “comme les vrais”.

Reste juste à trouver une bonne équipe prête à s’entrainer pour les ravitaillements. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous contacter.

Laisser un commentaire