Poireaux, en vert et contre tout

Objectif endurance: on passe aux choses serieuses

La course est dans un an, et on n’a qu’une seule hâte: y être. Mais en attendant, va falloir préparer les pilotes, préparer les motos, rassembler les gens, trouver des sous si on peut (d’ailleurs, on cherche toujours une bonne idée pour devenir riche 😉 ).

On s’est dit que c’était le bon moment pour faire le point, voir ce qu’on a accompli cette année, ce qui peut nous bloquer et même parler des points qui nous tracassent ou nous font peur. C’est aussi le but de ce blog

Xavier

2015 a été une année riche pour moi pour l’instant. D’un point de vue perso, j’ai la chance d’avoir maintenant une deuxième mini supportrice à la maison. Et non ça n’a pas entaché ma motivation à rouler sur piste.

Côté moto, on a eu la chance de pouvoir craquer pour deux magnifiques CBR et de passer de 600 des années 2000 (voire presque du siècle précédent) à des motos performantes et puissantes. La prise en main n’a pas toujours été évidente. Il y a même eu un épisode moyennement drôle à base de clavicule en morceaux.

Bon, ok, je dois être honnête: ce petit séjour à l’hosto juste avant la naissance de numéro 2 m’a fait me poser des questions, et je me suis demandé si j’allais laisser tomber la compétition voire la moto. J’ai quand même décidé de continuer, d’aller au bout de ce rêve. Par contre, j’ai investi dans un airbag pour éviter un peu les dégâts, et je me suis promis d’arrêter de jouer au con. J’ai donc maintenant le droit de ne pas progresser à tout prix et de sacrifier un tour voire une session 😉 Ça tombe bien, on a prévu de faire une course d’endurance où il est plus important de finir la course que de claquer un super chrono et de se sortir le tour d’après.

La reprise de la moto a été un petit moment de stress, mais tout va bien, je suis toujours aussi heureux de rouler. Et j’ai réussi à faire des chronos presque acceptables pour mon niveau (1mn13 au Luc, mon record étant 1mn10).

Par contre, tout l’entrainement physique que nous avions fait pendant l’hiver est à refaire: je n’ai plus aucune endurance, mes muscles ont fondu et la graisse en a profité (un peu, je vous rassure). J’ai donc repris l’entrainement, à base de course à pied, de gainage, d’un (tout) petit peu de pompes et de vélo. Je devrais bientôt reprendre le sport co et la préparation physique générale. J’en bave mais j’ai envie de continuer.

Je sais aussi qu’on arrive sur la dernière ligne droite, et je suis à la fois enthousiaste et stressé. Nous ne sommes pas des Top Gun, il faut travailler pour y arriver. Mais des fois je me demande si on va y arriver, j’ai des petits coups de mou. Puis je vois notre progression depuis presque deux ans, je vois ma famille, en particulier ma chérie, et mes amis qui sont avec moi. Et je me dis que je dois le faire, parce que même si j’ai des doutes, même si il y a peu de chances qu’on finisse sur le podium (qui est la mauvaise langue qui a dit aucune 😉 ), je vais réaliser mon rêve, entouré de ma famille et de mes amis. Alors je vais arrêter de me prendre la tête, et je vais bosser le physique, bosser sur la moto, préparer la moto et faire en sorte qu’on se fasse vraiment plaisir.

Quick

Je me rappelle de l’année dernière à la même période, où on envisageait de faire une course mais sans trop savoir où on allait. Maintenant on en sait un peu plus, et surtout on est lancés : création de la Poirsouille Endurance Team, nouvelles motos, des partenariats et des contacts qui se nouent… ça promet pour la suite ! Personnellement l’objectif me parait plus concret qu’il y a un an donc plus atteignable. Mais pas facile pour autant.

Côté piste, en 2014 j’avais fait de gros progrès, grâce à une super moto (la 6R), aux nombreux roulages et surtout au stage DRRS. J’ai changé ma façon de piloter, de me voir sur la piste. En gros avant je me laissais emmener par la moto, je subissais un peu, et maintenant c’est moi qui me dirige là où je veux (plus ou moins). En 2015 on est passés sur les CBR 1000 mais je stagne… les chronos sont décevants. La faute à quoi ? Ben à la moto pardi (mauvaise foi motarde inside) : un 1000 en full c’est pas facile à manier, surtout sur le circuit du Luc, et puis il faut réapprendre les changements de rapports, adapter les trajs, tout ça… Bon est-ce que je ne me voilerais pas un peu la face ?

On en a pas mal parlé avec Xavier et on voit qu’on progresse différemment tous les deux : je suis beaucoup plus précautionneux que lui, je la joue safe avant tout et s’il y a moyen d’aller plus vite alors OK. C’est cool pour faire de la piste et se faire plaisir, mais on a une course à préparer. Et pour l’instant Xavier me met 5 secondes dans la vue, bref je suis à la traine. Mais c’est pas irrémédiable : on va se refaire une condition physique (c’est la base) et je vais me sortir les doigts pour baisser ces chronos. Je parle pas de prendre plus de risques, mais de sortir de ma zone de confort. Je sais que j’ai énormément de marge.

Et surtout ce n’est plus le moment de tergiverser, d’ici le début 2016 on va s’engager concrètement. Même s’il y a pas mal de chemin à faire et d’obstacles à surmonter, je sais que je peux le faire, tout en me faisant plaisir. Bref, j’ai hâte d’y être 😉

Laisser un commentaire